Samuel Dutacq

Sécheresse

Ça fait dix jours qu’il n’a pas plu, pas une goutte d’eau. Dix jours, ça n’a rien d’exceptionnel, me direz-vous, ça ne suffit pas à entamer notre certitude que la pluie viendra bientôt. Après le beau temps, la pluie !

J+10

 

Ça fait dix jours qu’il n’a pas plu, pas une goutte d’eau. Dix jours, ça n’a rien d’exceptionnel, me direz-vous, ça ne suffit pas à entamer notre certitude que la pluie viendra bientôt. Après le beau temps, la pluie !

Aux infos, ils parlent déjà de la sécheresse qui vient, comme si on pouvait prévoir le temps qu’il fait ! Vous savez aussi bien que moi que les prévisions sont fausses, que tout ça est fait pour nous rassurer et nous aider à prendre des décisions. Pensez aux horoscopes, aux devins, aux diseuses de bonne aventure, je ne dirais pas que c’est la même chose, mais tout de même ! Alors, la sécheresse, laissez-moi rire. Ce ne sont pas dix jours sans pluie qui me feront dire le contraire.

En attendant, les gens sont contents. Il y a du sel dans les marais, les touristes affluent de toute part, les plages sont bondées. Moi je ne les fréquente pas, les plages. Vous imaginez, un gars comme moi, en maillot de bain, faire le lézard sur une serviette ? Non, je laisse ça aux jeunes qui sont mieux fichus que moi. Je préfère la marche. Deux heures par jour, au moins. Il n’y a que ça de vrai pour se maintenir en forme. Monsieur R. préfère le vélo, tant mieux pour lui !

Je l’ai croisé ce matin. Il passait sa décapotable au nettoyeur haute pression. Elle n’avait rien de sale, sa bagnole, mais peut-être que ses yeux à lui voient une crasse que je ne vois pas à cause de la cataracte, ou bien il est simplement un peu trop maniaque. Je ne lui en veux pas, les belles voitures ont besoin d’être nettoyées, sinon tout le prestige s’étiole. Il ne faut pas se laisser aller, tout de même ! Si on laisse les mauvaises herbes pousser, le sable et la poussière s’accumuler, c’est le début de la fin. C’est comme ça que les civilisations s’effondrent : on relâche un peu notre attention, on oublie de plus en plus d’entretenir ce que nos ancêtres nous ont légué, et puis tout part en lambeaux. C’est autrement plus grave que cette histoire de sécheresse, non ? Parce que, tout le monde le sait, la pluie revient toujours !

 

 

J+23

 

Ça y est, c’est du sérieux. Hier, la région a adopté le statut de vigilance sécheresse. C’est passé aux infos, une minute tout au plus. Certains disent que c’est des conneries, que c’est encore une invention des écolos pour monter la tête aux gens avec leurs idées décroissantes. Moi je ne sais pas trop quoi en penser. Je me considère écolo, je fais attention à ne pas jeter n’importe quoi n’importe où, je conduis peu, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Ces gens vont trop loin.

« Ils veulent tout nous interdire, me disait monsieur R. l’autre jour ; c’est quoi la prochaine étape ? La dictature verte ? Alors moi, s’ils veulent m’empêcher de laver ma voiture, et bien je la lave quand-même, juste pour les emmerder. Parce que je vais pas laisser ces gens me dicter ce que je dois faire ! »

Il avait l’air franchement en colère. Je suis plutôt d’accord avec lui, mais je crois qu’il se monte un peu trop la tête, qu’il s’énerve tout seul. On n’a pas besoin de ça, à notre âge. Si on se met trop en colère, le cœur, il lâche. Enfin bon, est-ce qu’on n’en fait pas un peu trop avec cette histoire de sécheresse ? Il y a quand-même d’autres problèmes plus importants, non ?

J’ai causé de tout ça, ce matin, avec madame V. qui est paludière. Chez nous, on ne dit pas saunière mais paludière, vous n’avez pas intérêt à vous tromper ! Madame V. a des problèmes de peau depuis qu’elle est toute petite, et ça empire, elle me dit, quand il fait sec. Je crois qu’elle exagère un peu, on ne peut pas être à ce point sensible à de petits écarts d’humidité… Sans doute qu’elle ne se soigne pas comme il faudrait, qu’elle ne prend pas la bonne crème. Ça serait pas étonnant, je les connais bien, ces gens qui ne suivent pas les prescriptions et qui viennent se plaindre de leurs bobos… Moi j’ai toujours écouté ce que me dit mon docteur et, sans vouloir me vanter, j’ai une santé de fer. Je dis pas que j’ai gardé toute la fougue de ma jeunesse, vous voyez ce que je veux dire, hein, mais j’en connais pas beaucoup qui à mon âge pètent autant la forme. Madame V., au contraire, a la peau du visage tannée et craquelée, comme du cuir qu’on n’a pas entretenu. Y’a pas que mes problèmes de peau, qu’elle m’a dit, ça c’est un détail. Y’a tout le reste : la récolte du sel bat son plein, mais le paysage n’est plus le même : tout est sec, délavé ; les insectes sont morts et les oiseaux se cachent…

Elle a pas tort, je me suis dit, en rentrant. En effet, l’argile sous mes pieds se craquelle, s’effrite, et les plantes ont jauni. D’ordinaire, la végétation du marais n’est pas particulièrement verdoyante, mais là, c’est comme s’il fallait faire un effort d’imagination pour se figurer les couleurs. Enfin, à trop l’écouter, je vais finir par déprimer, moi aussi !

 

 

J+30

 

Cette nuit, j’ai été réveillé par le bruit de la pluie. Une pluie intense, battant contre les volets. Ce n’est pas désagréable d’entendre tomber la pluie quand on est bien au chaud à l’intérieur. Je me suis dit : et voilà que la pluie revient ! J’étais joyeux à l’idée d’arpenter une terre mouillée, de sentir l’humidité dans l’air et les odeurs des plantes. Mais quand je suis sorti, ce matin, pour me rendre à la boulangerie, je n’ai pas perçu le moindre signe de cette pluie. Pas la moindre trace d’humidité dans l’herbe ou sur le bitume. C’était comme s’il n’avait jamais plu, comme si j’avais rêvé. J’ai peut être exagéré, dans mon demi-sommeil, l’intensité de l’averse, ou bien l’eau a été aussitôt absorbée…

En allant au port, j’ai croisé monsieur R, la clope au bec. Il tondait son carré de pelouse, il était très concentré. J’imagine que monsieur R. est très riche pour avoir une telle maison et une telle voiture. S’il n’était pas aussi perfectionniste, il aurait sans doute acheté un de ces modèles de tondeuses autonomes ; on en voit de plus en plus. Ça ne fait pas de bruit et ça ne s’arrête jamais. Il n’y avait vraiment pas grand chose à tondre dans son jardin, mais ça devait l’occuper. Tondre sa pelouse, rien de plus ordinaire, rien de plus élémentaire. Un gazon qu’on laisse un peu trop pousser, c’est le début de la ruine, non ?

La municipalité s’y est mise aussi. Avec de gros engins, on fauche, on rase, on débroussaille les bordures des routes, les terre-pleins, les ronds-points. Il faut que la ville ait de l’allure pour la saison touristique.

En m’y attardant, je remarque que là où la tondeuse est passée il ne reste presque rien, plus rien que de l’herbe sèche et jaune. C’était comme s’ils avaient gommé ce qui restait de couleurs pour ne laisser qu’un jaune pâle, triste. Était-ce vraiment nécessaire ?

« Moi, avec leurs histoires de fauches tardives, je crois qu’on va être bien emmerdés quand ça va commencer à cramer. Parce que faut pas croire, c’est à cause de leurs conneries écolos que le feu se propage. Alors faut pas hésiter, faut tout couper, comme ça on en parle plus. » Monsieur R. a vraiment réponse à tout !

 

 

J+35

 

Ça fait désormais plus d’un mois qu’il n’a pas plu. Pourtant, au robinet, l’eau coule toujours, claire, potable. Dans les années 70, on a fait construire un barrage sur un estuaire, à cinquante kilomètres au nord, pour réguler le débit de la rivière et assurer l’approvisionnement de la région en eau potable pendant la saison touristique. Grâce à cela, monsieur R. peut arroser sa pelouse ou remplir sa piscine et les greens de golf restent verts toute l’année. J’ai appris ça hier : les golfs bénéficient de dérogations leur permettant d’arroser leurs pelouses en période de sécheresse alors que la plupart des gens sont concernés par les restrictions. D’après les dernières informations, la réserve du barrage s’approche d’un niveau préoccupant, mais les autorités proclament qu’ « il n’y aura pas de pénurie. »

J’ai lu, autre part, qu’une herbe qu’on ne tond pas garde bien plus d’humidité et de fraicheur qu’une herbe coupée rase. Quand j’y pense, pour les oiseaux et les insectes qui s’abreuvent de la rosée, c’est un peu inquiétant. Et au bruit que font les feuilles des arbres lorsque le vent les traverse, il ne doit plus rester beaucoup d’humidité à l’intérieur.

Tout à l’heure, il y avait la queue à la station de lavage du supermarché. Des voitures qui, pour la plupart, étaient à peine sales. La mienne, je ne m’en sers que très rarement, et tant pis si elle s’encrasse un peu, ce n’est pas un modèle haut de gamme, de toute façon, c’est plus pour les déplacements que pour la frime. On voit des modèles de plus en plus gros, en ville, surtout en ce moment. De grosses voitures sur lesquelles on a écrit : « GreenTech », « PureTech », « Hybrid », « eco » ou je ne sais quoi pour dire que ça ne pollue pas… Tu parles ! Comme la plupart du temps elles sont conduites par des imbéciles, forcément que ça pollue. Peut-être que j’exagère, mais quand je les vois arriver en trombe pour se garer sur le trottoir à côté du distributeur de billet parce qu’ils ont la flemme de marcher vingt mètres, je me dis, quand-même, y en a qui abusent ! Et puis, quand on achète une grosse voiture au design agressif, c’est qu’on a secrètement envie d’écraser des gens, non ? Alors la sécheresse, penses-tu s’ils en ont quelque chose à faire !

Et voilà que je m’énerve. Ça ne me ressemble pas. Je crois que c’est la chaleur qui me tape sur le système…

J’ai croisé monsieur R. en rentrant de chez moi. Il a aussi une grosse voiture en plus de sa décapotable. C’est probablement un imbécile, mais comme je le croise tous les jours, j’essaie d’être sympa. On a parlé de la pluie qui ne vient pas et du beau temps qui persiste. Il m’a dit : « Quel temps magnifique ! Un temps à faire barbecue tous les soirs. » J’ai remarqué que la peau de son visage avait quelque peu changé d’apparence depuis la dernière fois, qu’elle commençait à ressembler à la peau de madame V. mais avec, à la place du sourire, l’espèce de moue blasée d’un type qui ne trouve, vraisemblablement, aucun intérêt dans ce qu’il fait, mais qui le fait quand-même.

 

 

J+38

 

J’ai mal dormi cette nuit. Ça fait plusieurs nuits que je dors mal. J’ai la bouche pâteuse et la gorge sèche, à cause de la chaleur.

En me réveillant, j’ai été frappé par une impression très forte. Il manquait quelque chose dans le paysage sonore et je n’arrivais pas à retrouver quoi. Ça m’a travaillé pendant l’heure qui a suivi le réveil. J’ai compris ce que c’était, ce truc qui manquait, après avoir fait quelques pas dans la rue. J’ai aperçu une forme, sur le bord de la chaussée, au pied du trottoir. En m’approchant, je me suis rendu compte que c’était un petit oiseau ; ça ressemblait à un passereau mais je ne sais pas lequel, je n’y connais rien. Il y a tout plein de raisons, autres que la sécheresse, pour lesquelles on peut retrouver un oiseau mort sur la route : il a pu être bousculé par une voiture, ou bien attaqué par un chat. Mais voir cet oiseau m’a subitement rappelé que ça faisait longtemps que je n’entendais plus aucun chant d’oiseau. Je ne m’en étais pas rendu compte parce que cette disparition s’est produite sans faire de bruit, justement, et petit à petit. Cette idée m’a rendu triste. Je n’ai jamais été l’ami des oiseaux, ils ne m’ont jamais vraiment intéressé, mais subitement, l’idée de les perdre est devenue intolérable. Sans eux, et sans les insectes, c’est comme si la réalité perdait en richesse, en qualité.

 

 

J+43

 

La chaleur empire. Désormais, j’évite les heures les plus chaudes et je garde les volets fermés la plupart du temps. J’ai croisé ma voisine, en sortant, ce matin. Elle m’a parlé du ventilateur qu’elle vient d’acheter, et puis elle m’a dit : « Pensez à boire beaucoup, à notre âge, ça ne pardonne pas. » « Comment ça, à nôtre âge ? » je voulais lui répondre. Mais je n’ai rien dit. Ça ne fait qu’un an que je suis à la retraite et j’ai encore la forme. Je pourrais courir un marathon, si je m’entraînais, mais je préfère marcher.

Je ne sors plus sans une petite gourde que je remplis avec de l’eau du robinet.

 

 

J+61

 

La région est passée en état d’alerte. Cette fois, ça a fait un peu plus de trois minutes aux infos. Ils ont diffusé un spot comme quoi il fallait arrêter de remplir ses piscines, de nettoyer sa voiture, de lessiver les sols, d’arroser son jardin. Monsieur R. qui regarde souvent la télé, n’a pas pu passer à côté. Pourtant, ce matin, de bonne heure, il était déjà dehors en train d’arroser son jardin avec un tuyau muni d’un embout spécial pour disperser l’eau en fines gouttelettes. Il avait du mal à sourire, sous sa casquette beige. La peau de son visage était craquelée comme l’argile du marais. J’avais peur que s’il se mettait à parler son visage allait s’effriter. Il était tout rouge et suait à grosses gouttes. On a causé, vite fait. Il reprenait son souffle entre chaque mot et sa voix était éraillée, sèche. J’ai vu quelques morceaux de peau se détacher et tomber à ses pieds, comme du vieux crépi. J’ai fait semblant de ne rien remarquer et lui ai dit bonne journée.

Juste avant de partir, j’ai remarqué que l’eau qui sortait du tuyau n’atteignait pas le gazon, qu’elle s’évaporait juste avant.

Il aurait mieux fait de la boire, l’eau.

 

 

J+94

 

Exceptionnellement, j’ai dû sortir vers midi pour me rendre à la supérette parce que le frigo était vide. J’ai marché du côté ombragé de la rue. C’était un peu comme à l’intérieur d’un four. Il devait faire pas loin de quarante. Par comparaison, le rayon frais de la supérette dégage un froid hivernal, de quoi choper la crève en un rien de temps.

À mon retour, j’ai croisé monsieur R. armé de son fidèle nettoyeur haute pression. Il allait faire disparaître la saleté de sa barrière, une bonne fois pour toutes. Je l’ai salué. Il était si concentré qu’il ne faisait pas attention à moi.

Son regard est vide, ses gestes quasi-robotiques. Quand il actionne le jet d’eau, c’est comme s’il s’apprêtait à éteindre un incendie, concentré comme un soldat du feu. Je le vois raffermir son emprise pour contrer la puissance du jet qui s’écrase contre le PVC immaculé. Par de lents mouvements latéraux, il entreprend un nettoyage lent et méticuleux. Ses yeux écarquillés décrivent des mouvements de va-et-vient ; dans son regard se dessine une carte précise des zones à traiter. Monsieur R. n’agit plus sous les ordres de monsieur R mais sous l’emprise d’un programme de nettoyage, partie intégrante d’une machine parfaitement calibrée.

Tandis que le programme se poursuit, son corps se fige dans une position inconfortable : genoux légèrement fléchis, dos voûté, tête penchée en avant. Ses yeux suivent sans ciller le mouvement latéral du jet. Puis sa peau subit une succession d’altérations : on y voit apparaître des taches brunâtres qui se propagent rapidement, accompagnées d’un flétrissement lui donnant la consistance du papier froissé. À mesure que ce phénomène s’accentue se forment des gerçures puis de véritables ornières desquelles suinte un sang pâteux et noir.

Toutes ces transformations doivent le faire souffrir terriblement. Pourtant, il ne montre pas le moindre signe de faiblesse, hormis peut-être un léger tremblement des membres ; pas plus qu’il ne montre le moindre signe de conscience. Comment supporterait-il, autrement, de voir sa chair partir en lambeaux et tout ce qui lui reste de muscles et de graisse disparaître pour ne laisser que la dureté anguleuse des os ? Comment se laisserait-il vider de toute substance ? Laisserait-il cette machine lui pomper toute son eau pour la projeter sur la barrière ?

Je veux le réveiller, le faire lâcher son foutu nettoyeur, mais la terreur me prive de mes moyens. Je ne trouve pas plus la force de me détourner ou d’appeler à l’aide. Est-ce que c’est vraiment en train de se passer ? Monsieur R. est-il vraiment en train de se transformer en zombie sous mes yeux, ou bien la chaleur et la soif ont-ils provoqué cette hallucination ?

Le jet s’interrompt net, coupant court à mes réflexions ainsi qu’à sa transformation. Comme sortant d’une longue torpeur, monsieur R. regarde autour de lui et remarque ma présence. Ses yeux sont vitreux, les orbites se sont creusées en deux profondes cavités, sa bouche semble celle d’une momie. L’air hébété, il dit, d’une voix enrouée et tout juste audible : « Ils m’ont coupé l’eau. Ces salauds m’ont coupé l’eau ! Je paye, bordel de merde. Ouvrez les vannes nom de Dieu ! J’ai du travail ! Vous voyez pas que j’ai du travail ? Je peux pas laisser ça comme ça… Ouvrez les vannes ! Rendez-moi mon eau bande de voleurs ! Sécheresse mon cul… encore une excuse pour nous interdire des choses ! Je paye, moi ! Je veux mon eau ! Rendez-la moi bande de salopards ! Rendez-la moi ! »

 

***

 

Je n’ai pas pu l’écouter jusqu’au bout. J’ai pris mes jambes à mon cou. Peut-être que je parviendrai à me persuader que ce n’était qu’une hallucination.

En attendant, son visage me poursuit et son regard vide reste fixé sur moi.

Le ciel est limpide. La température ne descend plus en dessous de trente degrés. Je crois bien qu’il ne pleuvra plus, plus jamais.

Et toute cette eau gâchée…

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